Ces renouées ont probablement été emportées pendant les fortes crues de cet hiver. Ce fragment de sol envahi détaché du littoral permet de découvrir l'extrême densité de rhizomes concentré dans le premier horizon superficiel.
En fouillant un peu celui-ci, on découvre du sable, des coquillages, un morceau de verre et un fin chevelu racinaire très abondant. Le massif de renouée érodé était donc très proche du niveau de l'eau du lac et il s'est déposé dans le même sens que sa position d'orgine, comme le montre les cicatrices des anciennes tiges sur toute la partie supérieure, où ont repoussé des tiges après l'échouage.
Les rhizomes ne pouvant pas pousser sous l'eau (ou pas très longtemps), on a dans ce fragment un échantillon complet du sol envahi, qui fait 10-15 cm d'épaisseur seulement. Ce n'est pas beaucoup pour le développement d'une plante herbacée géante, produisant une énorme biomasse.
Il est assez extraordinaire de constater que le sol a ainsi quasi disparu au profit des rhizomes et que ceux-ci ont presque tous développé leur croissance parallèlement à la nappe et dans la même direction. On imagine aussi assez bien que cette direction est celle qui suit la rive du lac, ne trouvant ainsi pas d'obstacle à la croissance souterraine de la plante. Un bel agencement des rhizomes permettant d'exploiter au mieux le volume de sol pour stocker des réserves.
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